On ne sort jamais indemne d’un concert de Nine Inch Nails.
C’était la 5ème fois que j’avais la chance de les voir en Live et je n’avais pas été aussi excité depuis pas mal de temps. Visiblement cet état d’esprit était collégial parmi les fans car beaucoup étaient arrivés tôt devant l’Olympia.
Temps superbe, ambiance parfaite, ce n’est pas sans rappeler le Zénith 2005 et l’atmosphère absolument torride qui régnait ce soir là. Je ne sais pas combien de litres de sueur j’avais versé, mais ce concert reste pour moi un des 3 plus intenses, tous groupes confondus, auxquels j’ai pu assister.
Ce retour « indoor » était très attendu car leur dernier passage parisien datait de 2013 et leur passage à Rock en Seine pour la sortie de Hesitation Marks.
Depuis Trent Reznor a multiplié les collaborations avec Atticus Ross et NiN a sorti plusieurs EP dont un dernier ce 22 juin, Bad Witch.
Du pur Nine Inch Nails. Un rock incisif, inquiétant, industriel et des morceaux plus électro-dark avec la voix de Reznor toujours aussi habitée et envoutante.
Pour revenir à ce concert tant attendu, la première partie est assurée par Black Moth Super Rainbow. Je ne connaissais pas et à vrai dire ça ne me laissera pas un souvenir mémorable.
NiN entrera sur scène à 21h20 et la setlist en comparaison aux 3 derniers concerts de la tournée, s’annonce déjà différente. En effet « Me, I’m Not » sera le premier titre joué ce soir enchainé avec un « Sanctified » démoniaque. L’ambiance est installée et là c’est l’explosion ! Dès les premières notes de « Wish » la fosse de l’Olympia n’est plus qu’une vaste lessiveuse. Un pogo géant comme on les adore ! L’intensité ne redescendra pas pendant plus d’1h45.
On trouvera tout de même le temps de respirer sur des morceaux plus calmes tels que « The Lovers », « The Background World », « Find My Way » entre autres, mais calme ne veut pas dire moins intense pour autant.
Le groupe rendra hommage à David Bowie avec le titre « I’m Afraid Of Americans » que Trent Reznor avait produit pour l’album Earthling en 1997.
Notons également que « God Break Down The Door », le premier extrait du nouvel EP, est pour certains un hommage aux Thin White Duke, le son rappelant certaines productions du Maître.
Mes moments préférés du concert seront ; le complètement dingue « Reptile », « Sanctified », « Wish » le très efficace « Only », « Shit Mirror », « Less Than »…j’en passe…et bien entendu ce final avec un « Hurt » d’anthologie dans un Olympia où règne un silence d’or !
Très bonne setlist, beau mélange de titres rock et électroniques. Pas mal de chansons que je n’avais jamais vu en Live.
Seul regret, ne pas avoir pu entendre « She’s Gone Away » qui a été composé pour la saison 3 de Twin Peaks et apparaît sur Not The Actual Events parut en 2016.
David Lynch avait demandé au groupe de composer une chanson agressive lui « filant la chair de poule ».
Espérons les revoir dans le coin prochainement et non dans 5 ans…Même si la rareté rend souvent les choses plus mémorables et intenses !
EP – Bad Witch
Label : The Null Corporation – Capitol
Stéven