Laura Veirs – The Lookout

En entrant dans Lookout, nouveau joyau de l’américaine Laura VEIRS sorti le 13 avril dernier, vous pénétrez l’ambiance cotonneuse d’un album qui ne vous laissera pas de marbre, mais vous embarquera dans un voyage doux, chaud et léger sur ses terres, qu’elles cultivent depuis 20 ans, c’est vous dire la richesse de son sol…

J’affectionne particulièrement ce type d’album qui vous permet de vous prélasser en toute confiance, jusqu’à la légère anesthésie…ces voix qui se chevauchent, se croisent et se confondent (Watch Fire (avec Sufjan Stevens)), rappelant parfois l’univers des Lady and Bird (The Meadow, Lighting Rod, Mountains of moon) ou celui évident des Kings of Convenience (Margaret Sands).

La voix de jeune fille (du haut de ses 45 ans !) que Laura VEIRS conserve au fil de ses albums (ici le 10e) provoque à nouveau cette impression de pureté auditive et de candeur, au gré des balades comme Seven Falls ou Heavy Petals qui nous engagent joyeusement et en toute plénitude, dans un road trip américain à la Harry Nelson et son « Evebody’s Talkin »…. Mais attention, ne vous laissez pas endormir comme moi, vous risquez de vous réveiller asséchés en plein désert, parsemé de virevoltants poussés par le vent (The Canyon), dont vous ne sortirez qu’avec l’ivresse de When it grows Darkest et ses touches de sitar (mon morceau préféré).

Un album réussi, pour ceux qui aiment la musique simple, belle et humble. Alors vous aimez Laura VEIRS.

Caro