K’s Choice – The Phantom Cowboy

J’avoue d’entrée de jeu que cette chronique ne fut pas évidente à rédiger.

Mon attachement à K’s Choice date de mon adolescence, soit il y a 20 ans ! Beaucoup de moments passés avec en musique de fond K’s Choice parmi d’autres. Tout avait commencé avec Not an Addict, un de ces morceaux dont je n’ai jamais réussi à décrocher ! Paradise In Me était un album que je considérais comme majeur à l’époque et que je continue à écouter avec beaucoup de plaisir. Mr FreezeIron FlowerDad, etc., cet album aura toujours un écho particulier pour moi. Cela dit, leur pièce maîtresse, à mes yeux, est le sublime Almost Happy sorti en 2000. Cet album m’a accompagné pendant de nombreuses années et c’est notamment lors de cette tournée et juste avant leur hiatus de près de 8 ans que je les avais vu en concert pour la première fois dans une petite salle près de Brest.

Suite à une longue pause et quelques projets solos, le frère et la soeur se réunissent et sortent Echo Mountain, un double album plutôt réussi qui reprenait un peu là où ils s’étaient arrêtés, comme une suite au sublime Almost Happy, des morceaux estampillés du sceau du groupe. Une pop mélodieuse, mélancolique, directe.

Cinq ans après ce retour et la bande originale d’un documentaire sur l’Antarctique sous le nom de Bettens, ils reviennent avec The Phantom Cowboy. La pochette de l’album est très sombre et casse totalement avec l’imaginaire habituel du groupe. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec cet album et la première écoute fut laborieuse, assez indigeste je dirais ! Toutes guitares devant, l’album défile sans réel temps mort. Les morceaux sont parfois très courts !

Ce qui, à mes yeux, faisait la force des compositions du groupe semble, dans un premier temps, avoir disparu ! À savoir cette plus ou moins douce mélancolie, le piano qui parfois, donnait de la profondeur à certains morceaux, ce côté pop qui faisait en quelque sorte l’identité du groupe.

Un brin déçu mais pas résigné, j’écouterai l’album plusieurs fois avant de le saisir et l’apprivoiser réellement.

La formation belge revient ici à un rock sans concession, limite brutal parfois. Un virage qui semble-t-il était mûri au vu du choix du producteur. Il s’agit en effet de Alain Johannes que l’on a vu notamment travailler avec Them Crooked Vultures ou Queens Of The Stone Age.

Au fil des écoutes, je me rend compte que, non, ils n’ont pas perdu de leur superbe, K’s Choice est bel et bien encore présent. Des morceaux tels que Perfect ScarWe Are The Universe renvoient aux racines pop du groupe alors que d’autres comme The Phantom Cowboy ou Gimme Real lorgnent davantage vers le blues.

Le groupe a semble-t-il voulu se donner une nouvelle jeunesse en quittant les sentiers pop et acoustiques de leurs dernières productions pour un rock plus incisif à l’image de ce qu’ils faisaient déjà sur quelques titres de leurs premiers albums. Saluons cette belle réussite.

Si comme moi vous mourez d’envie de voir ce que cela donne en live, ils seront de passage en France à l’automne. Le 3 novembre à La Laiterie de Strasbourg, le 4 novembre au Bataclan à Paris et le 5 novembre au Splendid à Lille.

Label : Wallaby Records, LLC