un été caniculaire, un soleil qui n’en finit pas, des tongs et des sandales à perte de vue, bref on bien failli croire à l’extinction des Goths cet été avec ce réchauffement climatique, mais le Goth a la peau dure, protection indice 50!
Côté concerts tout d’abord, l’été aura été marqué par plusieurs concerts auxquels nous avons pu assister. Cela a notamment démarré très fort avec notre duo Méxicain Hocico au Petit Bain le 7 juillet et dont l’EBM dark balaye tout sur son passage! le chanteur charismatique et toujours très survolté sur scène a fait danser la foule vêtue de noir toute la soirée! Le ton de l’été était donné.
Le mois d’août n’a pas chômé non plus avec l’excellent concert de Bauhaus à Londres le vendredi 19 août. Non seulement ce fut un plaisir de revenir à Londres après 3 ans (pour cause évidente de covid), mais en plus pour y voir le quatuor au complet, on ne pouvait pas faire mieux!. Arrivés très tôt, nous avons pu voir toutes les générations de corbacs, old punks, néo goth débarquer progressivement. Un concert un peu court pour cause de grève généralisée des transports à Londres mais particulièrement efficace et réussi!! un set et une énergie au rendez-vous!! Undead Undead Undead …
Fin aout aura été également marqué par la prestation de Nick Cave au Festival Rock en Seine le 26 aout : prestation exceptionnelle au cours de laquelle l’artiste alterne moments de désespoir inconsolable en évoquant la perte de ses enfants et envolées de fureur de vivre sur les morceaux plus rythmés. Deux heures de concert inoubliables pour les fans de longue date et les plus jeunes venus découvrir l’artiste culte.
Et enfin Christian Death au Glazart le 29 aout pour jouer l’intégralité de leur nouvel album et finir par l’incontournable This is Heresy. En quatuor cette fois, un concert impeccable avec Valor et Maitri en grand forme vocale et même d’une joyeuse humeur communicative.
Côté albums? exit les macarena et les vocodeurs RnB, on retiendra plusieurs excellentes sorties tout au long de cet été. Commençons par Arkhon, le nouvel album de Zola Jesus qui revient avec un très bon album, aux sonorités variées et toujours ce timbre de voix qui lui est propre. Côté canicule, elle a tout compris car la pochette est une photo de la dame vêtue d’une longue robe rouge dans une grotte …
Après l’album parfait Futha sorti en 2019 et une tournée impressionnante (grosse claque visuelle et auditive) nous étions à la fois impatients et interrogatifs sur ce que serait le contenu du nouvel album d’Heilung : Drif. Les adeptes de musique dark folk expérimental ne seront pas déçus avec ce nouvel opus, qui s’inscrit dans la même veine que le précédent, peut-être un peu plus atmosphérique et moins tribal. Il nous tarde de les voir à nouveau sur scène à l’Olympia le 18 novembre prochain.
Surprise de la fin d’été, The Young Gods propose leur interprétation d’un morceau culte de musique contemporaine le “In C” de Terry Riley : les suisses livrent une version hypnotisante de cette oeuvre qui consiste à interpréter 53 rifs différents dans un ordre donné mais avec une totale liberté dans le choix des instruments et du nombre de répétition de chaque riff. Oui une telle approche conceptuelle peut faire peur mais The Young Gods s’en sort magistralement et les fans se régaleront.
Enfin l’album le plus inattendu et certainement le plus surprenant restera celui de Diamanda Galas : Broken Gargoyles. Si ses derniers albums restaient souvent dans la même lignée, à savoir voix et piano, Diamanda revient sur un style beaucoup plus expérimental de ses débuts, mêlant sonorités électroniques, piano, superpositions de cris et de voix. Un album TRES impressionnant, spécial fans hardcore (attention, cet album ne contient pas de “tube” de l’été 🙂 )
ElSioux / JB