Et voici le troisième album de Luis Vasquez, l’angelois qui se cache derrière The Soft Moon. Si vous aviez trouvé le deuxième album trop instrumental, vous serez ravis d’apprendre que la voix du chanteur fait son grand retour sur Deeper. Toujours aussi torturé, Vasquez nous plonge dans un univers noir, lugubre dont les parois suintent un amalgame collant de névroses et de peurs. « Far » en est un exemple criant « I was born to suffer », « It kills me inside » « Take me far away to escape myself ». En plus de textes terrifiants, les sonorités déchiquettent les âmes. Dark wave electronique plongeant dans les entrailles du début des années 80, Deeper est un petit bijou enivrant qui s’instille dans les esprits comme un prion musical. Surfant sur des références majeures, Deeper est plus accessible que les précédents albums et c’est d’ailleurs assez flagrant sur « Wasting » qui obsède avec sa ligne de basse et dont la voix n’est pas sans rappeler le groupe Tear For Fears. Comme un prêtre damné déclamerait un chapelet de suppliques dans un rite d’auto exorcisme, Vasquez égrène ses chansons matinées d’indus, toutes aussi percutantes que troublantes et finit en apothéose avec le terrifiant « Being« , titre que n’aurait pas renié Nin Inch Nails.
The Soft Moon sera en concert le 3 juin à la Maroquinerie.