Django Django – Born Under Saturn

Django Django est un géant (Giant) et l’annonce d’emblée en ouverture de son brillant deuxième album, Born Under Saturn. Où l’on baigne avec délectation dans la grammaire pop unique et illuminée du combo irlando-écossais, toujours aussi organique dans sa rythmique et toujours aussi fluide et pimpante. Waouh !

Rien qu’aux premières notes, on sait déjà qu’on est dans leur domaine : on reconnaît leur patte, ces mélodies imparables, cette envie de siffloter l’air de rien, de sautiller ça et là, de prendre la vie du bon côté.

L’énergique Shake and Tremble porte très bien son nom, un peu dans le veine de Zumm Zumm sur le premier album, avec un peu de Beatles dedans.

Found You est vite devenu mon tube personnel, évoluant du côté lunaire, ou devrait-on dire saturnien, magique à en perdre son latin, se situant à équidistance de la Terre et du soleil.

Et ce n’est pas l’excellentissime First Light, premier titre extrait de Born Under Saturn, liaison parfaite et lumineuse avec le premier album éponyme, qui nous fera dire le contraire.

Pause Repeat se la joue batucada dans le rythme et très english pop sucrée dans la mélodie. On a envie de danser, de taper du pied et de chanter avec eux.

Reflections, deuxième titre extrait avant la sortie de l’album, n’en est déjà plus à prouver son efficacité, tant il est riche et finement ciselé.

L’album continue ainsi sans fausse note, même avec un rythme un peu moins soutenu :
– de Vibrations aquatiques agréables au plus grave Shot Down aux basses enivrantes et futur autre tube en puissance malgré sa relative lenteur par rapport au début de l’album ;
– lent, aérien et lunaire, High Moon touche, toujours grâce à la qualité de ces refrains de génie qui font mouche depuis leur premier titre ;
– Beginning To Fade est une belle balade romantique.

On revient ensuite à une facture plus classique et plus énergique :
– 4000 Years et Break The Glass pourraient s’apparenter dans le mouvement et la légèreté au Wor de leur opus premier : on n’est pas perdu et on remue ;
 Life We Know, le 13e titre (on n’est pas volé non plus !) conclut brillamment ce Born Under Saturn avec cette tension percussive qui nous donne une folle envie de « joyeuseté » bien méritée.

Si certains peuvent déplorer que l’album ne comporte pas un hit interplanétaire, ce deuxième essai reste une immense réussite, aussi frais qu’un Franz Ferdinand première période, aussi revigorant qu’un cocktail multivitaminé sans les mauvais effets secondaires, aussi pétillant qu’une bouteille de champagne fraîchement débouchée, youhoooooouuuuuuuuuuuu !!! On n’est pas prêt de s’en lasser…

Label : Because Music
En concert en France dans deux festivals : le samedi 30 mai à We Love Green, dans le bois de Boulogne ; le 5 juillet à Beauregard (Hérouville)
—> Je sais pas vous, mais nous, on y sera !

http://www.djangodjango.co.uk/