Derrière un titre volontairement arrogant se cache un disque en apparence plutôt calme, mais qui n’a rien d’ennuyeux, bien au contraire. Pour leur 12ème album, le groupe a conservé une recette désormais efficace pour la production, quelques riffs de guitare, des boites à rythmes et surtout des synthés, achetés par dizaine par Martin Gore sur Ebay. L’enregistrement qui a débuté début 2008 a été dirigé d’une main de fer par Ben Hillier, déjà présent sur Playing the Angel, qui est décrit par les membres du groupe comme un gentil despote. Les textes écrits par Martin Gore et Dave Gahan sont percutants, les mélodies sont accrocheuses, comme on a pu déjà le constater avec l’entêtant premier single « Wrong » et l’atmosphère est lourde comme sur le cultissime « Black Celebration ». Quelques morceaux captent instantanément l’attention, comme « In Chains » qui ouvre magnifiquement ce disque, le gospel electro « Peace » et « Miles Away » qui ferait un excellent single. « Spacewalker », petite parenthèse instrumentale me fait immédiatement penser à Goldfrapp par sa douceur et sa délicatesse. « Jezebell », chanté en solo par Martin Gore est magnifique, mais son remix orchestral tiré du coffret collector est encore plus beau et donne une autre dimension a ce morceau. Sounds of the Universe est album riche et prenant qui ne donne pas tout à la première écoute et qu’il faut savoir apprivoiser avec le temps afin d’en découvrir toutes les subtilités.
Depeche Mode sera en concert au Stade de France le 27 juin.