Katerine – Magnum

Le problème avec Philippe Katerine c’est qu’il peut tout chanter. Il nous l’a prouvé sur son précédent album en reprenant des tubes français des 2b3, Yannick Noah, Caroline Loeb, Diams et tant d’autres. Avec lui tout devient cool et branché (et sexy, si on en croit le premier single extrait de Magnum), il le sait, et c’est peut-être ça le problème.

Tout d’abord, il y a le fond, les textes. Rien à redire là-dessus, on peut regretter la poésie des premiers albums, mais on a toujours plaisir à être surpris et amusé par ce qu’il chante, même si parfois on se demande si cette simplicité ne frôle pas un peu la fainéantise et la provocation facile.

Parlons maintenant de la forme, la musique. Que penser d’une musique qui, comme il le dit lui-même, est faite pour être écoutée dans une golf GTI ? Personnellement, la variété des 70s ne me séduit pas trop. C’est un peu comme s’il fallait écouter à la suite tous les génériques des séries TV de l’époque  (La Croisière s’amuse ; Drôles de dames…), c’est rigolo, mais certainement pas sur la longueur. Autant, il avait su renouveler son style sur « Robots, après tout » en se dirigeant vers la musique électronique. Autant là, avec ce virage retro disco, je suis moins convaincu.

Vouloir caricaturer la beaufitude c’est amusant, mais à quel moment ne le devient-on pas un peu aussi ? C’est certainement ça le talent de Katerine ; savoir habilement mélanger les ingrédients pour créer un nouveau cocktail qui  un soir d’été, au bord d’une piscine, avec un verre à la main, sera sans doute très plaisant.

Titre préféré : Les dictateurs

Label : Barclay